Irak: Le bilan des victimes de Al-Khalani s’élève à 11 morts

Les ministères irakiens de l’Intérieur et de la Santé ont annoncé la mort de 11 personnes lors des violences survenues vendredi dernier sur une place du centre de la capitale irakienne, Bagdad. L’incident a depuis été baptisé « massacre d’Al-Khalani », du nom de la place où ont été enregistrés les incidents menant à la mort des victimes.

Les ministères ont indiqué, dans une déclaration conjointe, mardi, que « le nombre de martyrs tombés dans la soirée du 6 décembre, à la suite de l’incident dans la zone d’Al-Senak à Bagdad, est de 9 martyrs civils et d’un martyr des forces de sécurité, ainsi que le photographe d’Al Hachd Al-Chaabi, portant le nombre total de martyrs à 11 morts ».

Des sources médicales et de sécurité avaient auparavant indiqué que 22 personnes avaient été tuées, lorsque des hommes armés non identifiés, soupçonnés d’appartenir à des factions armées fidèles à l’Iran, ont ouvert le feu, tirant au hasard avec des armes automatiques, sur des centaines de manifestants sur la place Al-Khalani, au centre de Bagdad et la zone environnante d’Al-Senak.

Les ministères de l’Intérieur et de la Santé n’ont publié que de rares données concernant les victimes décédées lors des violences accompagnant les manifestations populaires, qui se poursuivent depuis début octobre dernier, pour exiger le départ de la classe politique au pouvoir depuis 2003, accusée de corruption financière et politique.

Depuis le début des manifestations, au moins 486 personnes ont été tuées et plus de 17 000 autres blessées, selon un recensement établi par l’Agence Anadolu sur la base des chiffres de la Commission des droits de l’Homme (officielle) et des sources médicales et de sécurité.

La grande majorité des victimes sont des manifestants qui sont tombés dans des affrontements avec les forces de sécurité et des miliciens armés d’Al Hachd Al-Chaabi ayant des liens avec l’Iran, selon des manifestants et des rapports internationaux sur les droits de l’Homme.

Mais Al Hachd Al-Chaabi nie tout rôle dans la mort des manifestants.

Les manifestants ont forcé le gouvernement d’Adel Abdel Mahdi à démissionner début décembre, et insistent désormais sur le départ de toute l’élite politique qui règne depuis la chute du régime de Saddam Hussein en 2003, les accusant de corruption et de gaspillage de fonds publics.

Quitter la version mobile