Le sommet de Riyad s’achève en appelant à l’unité des États du Golfe  

Courrier arabe

La déclaration finale du 40ème sommet des États du Conseil de coopération du Golfe (CCG), qui s’est achevé aujourd’hui mardi le 10 décembre, à Riyad la capitale saoudienne, a insisté sur l’importance de la cohésion et de l’union des États membres du Conseil.

Tenu en l’absence du prince qatari, la télévision saoudienne a annoncé la déclaration finale, environ 30 minutes après le lancement des discussions entreprises à huis clos.

Dans ce qui suit, «Courrier arabe» a fait une sélection des faits les plus marquants, du sommet le plus court, à l’ombre de la crise du Golfe, les exposant comme suit;

La déclaration finale insiste sur l’unité

Présentée par le secrétaire général du CCG, «Abdul Latif al-Zayani», la déclaration finale du sommet a indiqué que «toute menace, lancée contre l’un des pays du Conseil, sera considérée comme étant une menace sur le Conseil».

Ainsi, elle insista sur l’importance de la collaboration stratégique entre les États membres du CCG, et particulièrement, sur la collaboration militaire et sécuritaire, traitée par la convention de défense commune, et souligna l’indispensabilité de l’échange avec les nations amies et partenaires, pour faire face aux menaces militaires et sécuritaires.

Elle appela aussi à lancer une union économique totale, et une citoyenneté du Golfe, à partir de 2025, en signalant l’importance du développement des dispositifs gouvernementaux, pour garantir les meilleurs services aux citoyens du Golfe.

Et mentionna «la nécessité du placement de la sécurité alimentaire, comme but fixe des États du conseil», en affirmant que les défis auxquels la région est confrontée, imposent un haut niveau de collaboration entre tous les États du Golfe.

Vagues expressions du roi Salmane

Dans son discours d’ouverture, qui n’a pas dépassé les 5 minutes, le roi saoudien a insisté sur «l’importance de la solidarité des pays du Golfe, face à la crise imposée à la région, et à l’ombre des menaces iraniennes».

Il signala également que «le CCG, depuis sa fondation, avait remarquablement su dépasser les crises, que la région avait traversé», sans préciser s’il s’agissait de la crise de 2017.

Et avant d’appeler à une séance à huis clos, le roi Salmane évoqua la crise maritime au Golfe, et nota que «la communauté internationale devait intervenir, pour assurer la sécurité des approvisionnements de pétrole».

Le Qatar sous les projecteurs

La télévision saoudienne a diffusé des vidéos démontrant l’arrivée du comité qatari, dirigé par le premier-ministre du pays, et qui fut accueilli chaleureusement par le roi saoudien «Salmane ben Abdel Aziz» en personne.

Sachant que quelques heures avant le lancement du sommet, le Qatar avait officiellement annoncé que le cheikh «Tamim ben Hamad al-Thani» ne participera pas au sommet, et signala que le comité qatari sera présenté par le premier-ministre du pays.

L’agence turque «Anadolu» avait noté, selon une source qatarie, que «l’absence du cheikh Tamim était due au blocus, imposé au pays par l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis (EAU), et le Bahreïn».

«L’attaque médiatique lancée contre le Qatar et ses responsables est toujours en marche, sur des niveaux officiels, ce qui explique que la crise n’est pas vraiment sujet de résolution», ajouta l’agence turque, selon la source, tenue à rester anonyme.

De même, des rapports médiatiques internationaux ont signalé qu’«aucune procédure concrète n’est en cours, pour mettre terme à la crise, que ce soit le levé du blocus aérien ou l’ouverture des frontières terrestres».

La crise du Golfe devra-t-elle encore attendre ?  

Rappelons que le sommet se présente au moment où plusieurs parlent d’une proche résolution de la crise du Golfe, à l’image du ministre koweïti des Affaires étrangères «Khaled al-Jar Allah», qui déclara hier lundi, que «son pays était optimiste, et que la crise sera une histoire du passé».

Hier, les ministres des Affaires étrangères des pays du CCG avaient commencé les réunions primaires, avec la participation du Qatar, et avaient discuté les sujets prévus sur le calendrier, y compris les rapports du secrétariat général, sur les mises à jour des progrès du haut conseil et du conseil ministériel.

Pour l’heure le Qatar n’a annoncé aucun commentaire, au sujet du sommet, alors que plusieurs observateurs espèrent entendre de bonnes nouvelles.

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