Irak: le premier-ministre justifie les violences et attaque «les saccageurs»

Courrier arabe

Mardi, le premier-ministre irakien «Adel Abdel Mahdi» a attaqué « les saccageurs et les manipulateurs, infiltrés dans les rangs des protestants », tout en justifiant la violence des forces de l’ordre, au moment où les manifestations se poursuivent dans plusieurs villes du pays, appelant à la destitution du gouvernement.

Et bien que les forces de l’ordre se sont violemment attaquées à la population, utilisant des balles réelles et leur lançant des bombes lacrymogènes, les manifestants étaient nombreux, notamment à «Missane», la région frontalière avec l’Iran, où les protestants ont fermé la compagnie pétrolière.

Abdel Mahdi justifie les violences

À l’ombre des évènements déclenchés au pays, le premier-ministre «Adel Abdel Mahdi» affirma que «les forces de l’ordre ne font pas usage de balles réelles, contre les manifestants», en admettant que «les balles réelles avaient été utilisées au début des manifestations, en octobre dernier».

Il justifia la violence des forces de l’ordre, lors de son discours prononcé à l’Assemblée parlementaire, mardi soir, en déclarant que les manifestants étaient les provocateurs, et que les autorités ne s’en prennent qu’aux saccageurs et aux délinquants.

«Adel Abdel Mahdi» nota également que son gouvernement avait ordonné la formation d’un comité d’enquête, afin de suivre de près les violations dont les manifestants avaient été victimes.

Les masses politiques soutiennent le gouvernement 

De leur part, les masses politiques ont clairement affiché leur soutien au gouvernement, et ce à travers l’appel lancé par «Nouri al-Maliki», le chef de la Coalition de l’État de droit, à une coopération entre les autorités exécutive et législative, «afin de parvenir à établir une réforme, qui garantira une vie décente aux citoyens irakiens» avait-il souligné.

Et c’est dans ce contexte, que le Parlement irakien a annoncé que «les élections des conseils régionaux seront retardés, jusqu’à nouvel ordre», signalant avoir approuvé les projets de lois de l’Instance des élections, et de la loi électorale parlementaire, en attente de la décision du parlement.

Les Américains culpabilisent implicitement les Iraniens 

Par ailleurs, les États-Unis ont dénoncé l’usage excessif de force contre les manifestants, et ont appelé le gouvernement irakien à entreprendre les procédures nécessaires, afin de répondre aux demandes légitimes du peuple.

Et expliquant que «les Irakiens ne resteront pas les bras croisés, alors que leurs richesses sont pillées par l’Iran, qui mobilise au même temps, des milices armées, pour étouffer leur liberté d’expression», Washington appela à stopper la violence et à organiser des élections, au plus vite possible.

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