Irak : Les journalistes de Bassora protestent contre les menaces du chef militaire

Courrier arabe

Des dizaines de journalistes irakiens ont protesté à Bassora, au sud du pays après que le chef militaire de la région avait menacé d’interpeller les journalistes qui couvraient le mouvement de manifestations populaires, qu’il jugea illégales.

Lors d’une manifestation devant l’immeuble du maire, les journalistes ont insisté sur la liberté d’expression et le droit des journalistes, et proclamé des excuses officielles de la part du chef militaire de Bassora, le colonel Kassim Nazal.

L’activiste civil «Manaf Rachid» a déclaré pour l’agence Anadolu que «le travail des journalistes se focalise sur la transmission des évènements, sans se préoccuper de savoir si les manifestations étaient légales ou pas».

Par ailleurs, l’Observatoire Irakien des Libertés Journalistiques a demandé au premier ministre «Adel Abdelmahdi» d’assumer ses responsabilités comme protecteur de la démocratie en Irak, l’incitant à destituer les chefs qui harcèlent le peuple et la presse, et de de les juger pour «effraction à la constitution et menace des libertés publiques et journalistiques», affirmant dans un communiqué officiel que «les proclamations interviennent après les graves déclarations du chef militaire de Bassora, qui menaça d’emprisonner tout journaliste qui exerce son rôle naturel à couvrir un tel évènement populaire et social».

Toutefois, il convient de signaler que depuis le mois de juin, plusieurs zones de Bassora sont le théâtre de violentes manifestations à cause de la dégradation des services et des mauvaises conditions de vie.

Notant que la population sortie demander de l’eau courante et de l’électricité dans une région où il fait jusqu’à 50°, a été repressée par les forces de l’ordre qui avaient tués des dizaines et interpellé arbitrairement des centaines d’autres.

Face à une colère nationale flagrante, les forces de l’ordre ont décidé d’entraver le travail des journalistes, afin d’étouffer les violations commises contre les manifestants, espérant ainsi échapper aux mépris populaires et aux poursuites internationales.

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