Iran: 7 mille personnes interpellées durant les manifestations

Courrier arabe

En Iran, le porte-parole de la commission de la sécurité nationale et de la politique étrangère parlementaire, «Hussein Nakoui Husseini», a annoncé que les autorités de son pays avaient interpellées près de 7 mille personnes lors des dernières manifestations déclenchées au pays.

Ces propos ont été notés, mardi, à Téhéran, lors d’une réunion au sujet «du rôle du Parlement dans les libertés civiles», en présence de plusieurs députés et représentants régionaux.

Les classes sociales démunies encaissent les frais

En prenant la parole, le député «Mustapha Kouakibian» indiqua que «70% des personnes interpellées étaient issues des zones rurales, et faisaient partie de classes démunies, tous au chômage, avec un niveau d’étude se limitant au lycée et des fois moins».

De ce contexte, le journal iranien «Itimad» rapporta les résultats de la réunion de la commission parlementaire iranienne, tenue à huis clos, et indiqua selon un responsable de la sécurité que «la plupart de détenus étaient en chômage ou pratiquaient des professions à rendement minime».

Le responsable affirma au journal que «depuis plus d’une année, son ministère avait envoyé à celui de l’Intérieur, des constats de terrains au sujet de la situation alarmante au pays, prévoyant les risques d’une crise imminente».

L’Iran est-t-il menacé ? 

Le quotidien iranien rapporta également, selon un représentant des services de renseignement des Gardes de la révolution présent à la réunion, que «les manifestations au pays furent déclenchées par les ennemis de la révolution», bien qu’il critiqua le moment mal choisi pour appliquer la loi de la hausse des prix du carburant.

Sur ce, il signala que plusieurs sources signalèrent que les protestations risquaient de se poursuivre au pays, et affirmèrent que «des faits similaires pourront se reproduire dans un future très proche».

Les critiques ont dès lors poussé le ministre iranien «Abdorreza Rahmani Fazli» à défendre sa politique, expliquant mardi soir, lors d’une émission télévisée: «Le gouvernement voulait appliquer la loi de la hausse des prix en 2018, mais les évènements qui agitèrent le pays à l’époque l’avaient obligé à la sursoir».

De suite, il accusa les États-Unis, Israël et l’Europe d’avoir une liaison directe avec le déclenchement des manifestations au pays, tout en signalant que les évènements actuels au pays, avaient également des relations avec «l’Organisation des moudjahiddines du peuple iranien», le mouvement de résistance armée au régime.

Et bien que le ministre iranien n’ait pas évoqué le bilan des morts et des blessés, des rapports officiels notent seulement durant les derniers jours, 5 membres de la police locale et des forces du «Bassidj», et 5 manifestants avaient trouvé la mort.

Au moment où Amnesty international parle, selon des rapports fiables, de 143 morts du côté des manifestants, tués par armes à feu, les ONG proclament une intervention internationale immédiate, afin d’éviter une crise humanitaire, dans un pays déjà rongé par la crise économique.

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