Jordanie : Protestation d’enseignants violement dispersée par les forces de l’ordre

Courrier arabe

En Jordanie, les forces de l’ordre ont dispersé, violement, un rassemblement organisé, dimanche, par des enseignants, devant le parlement, pour protester contre le transfert vers la retraite anticipée de 62 de leurs collègues, membre du Syndicat des enseignants. Une action estimée «inacceptable» par ce dernier.

Plusieurs vidéos ont été postées sur les réseaux sociaux, démontrant le rassemblent des protestataires qui criaient : «Liberté, liberté, non pour l’emprise sécuritaire», «Avec le syndicat, contre le gang», «Liberté liberté, nous voulons vivre en liberté», «Interpellez les voleurs, nos proclamations sont légales».

Une demi-heure après l’organisation du rassemblement, les forces de l’ordre sont intervenues par la force et ont interpellé plusieurs protestataires, dont Nacer al-Nawasra, l’adjoint du président du Syndicat en faisait partie.

Le gouvernement répond

Le ministère de l’Education estime que «la retraite anticipée permet d’offrir des chances aux jeunes» et affirme que «le fait que l’employé fasse partie du syndicat, ne signifie pas qu’il soit immunisé contre l’application de la loi».

De sa part, le ministère de l’Intérieur a indiqué que «les citoyens devaient respecter les articles n° 13 et 16 de la loi de la Défense et devaient se plier aux instructions, qui interdisent le rassemblement de plus de 20 personnes, et qui imposent le respect de la distanciation sociale et le port des marques».

Le syndicat explique

Dans ces conditions, Nacer al-Nawasra, l’adjoint du président du Syndicat a expliqué au journal Arabi 21 que la retraite anticipée était une décision politique et un acte de représailles infligé aux 62 victimes, seulement parce qu’ils étaient actifs au sein du syndicat».

«Le pays ne dispose pas de normes pour imposer ce type de retraite», avait-il souligné, en indiquant : «Ces mesures ont réduit les salaires à la moitié et ceci est inadmissible».

Il est à noter que l’escalade s’est déclenchée entre le gouvernement jordanien et le Syndicat des enseignants, depuis près de deux semaines, après que le gouvernement à décider de dissoudre le syndicat et de condamner ses membres à une année de prison.

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