L’ambassade de Téhéran au Liban annonce l’envoi de navires pétroliers à Beyrouth

L’ambassade de Téhéran au Liban a annoncé, ce samedi, l’arrivée de navires pétroliers iraniens à Beyrouth, qualifiant les critiques américaines de cette mesure de « futilités ».

C’est ce qui ressort d’un communiqué de l’ambassade d’Iran au Liban, via son compte sur « Twitter », en réponse à une déclaration de l’ambassadrice américaine à Beyrouth, Dorothy Shea, selon laquelle cette mesure signifierait « la dépendance du Liban à l’Iran ».

Le communiqué précise que « l’arrivée des pétroliers iraniens à Beyrouth dispense des futilités de l’ambassadrice américaine (Dorothy Shea) ».

Et d’ajouter : « L’ambassadrice américaine ne doit pas s’immiscer dans les relations fraternelles entre les deux pays et les peuples iranien et libanais ».

Jusqu’à 11 h 00 GMT, les autorités libanaises n’avaient annoncé l’arrivée des pétroliers iraniens dans le pays qu’à 11 h 00 GMT.

Par ailleurs, l’agence de presse officielle libanaise a indiqué, citant la Direction générale du pétrole au Liban qu’elle « n’a reçu aucune demande d’autorisation d’aucune entité officielle ou privée pour importer du pétrole de l’Iran ».

L’ambassadrice américaine à Beyrouth, Dorothy Shea, a déclaré, lors d’une interview à la chaîne de télévision privée libanaise Al-Jadeed, dans la journée du vendredi, que l’Iran mise sur la dépendance du Liban pour l’exploiter dans la mise en œuvre de son agenda.

Shea a ajouté : « Il existe de bien meilleures solutions à la crise du carburant au Liban que de recourir à l’Iran ».

Depuis novembre 2018, les États-Unis ont imposé des sanctions pétrolières à l’Iran sous prétexte de « soutenir les entités terroristes et de son programme nucléaire ».

Depuis des semaines, le Liban subit une grave pénurie de carburant, à défaut de disposer de suffisamment de devises étrangères pour en importer, ce qui a provoqué de fréquentes coupures d’électricité et une grave pénurie de combustible dans les stations-service.

Depuis plus d’un an et demi, le Liban vit une grave crise économique, qui a provoqué la détérioration de la valeur de la monnaie nationale par rapport au dollar, et une forte diminution des réserves en devises étrangères à la Banque centrale du Liban.

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