Le Premier ministre libanais : La situation au pays nécessite des mesures « exceptionnelles »

Le Premier ministre libanais, Najib Mikati, a affirmé, lundi, que la situation économique était « extrêmement difficile » nécessitant des mesures « exceptionnelles » et que son gouvernement « n’avait pas de baguette magique ».

C’est ce qui ressort de l’allocution prononcée par Mikati lors de la session inaugurale du nouveau gouvernement libanais, au palais de la présidence, dans l’est de la capitale Beyrouth, en présence du Président, Michel Aoun, selon un communiqué de la présidence.

Mikati a déclaré : « Il est vrai que nous n’avons pas de baguette magique, la situation étant extrêmement difficile, mais avec une volonté solide et de la détermination, nous pouvons tous, en tant qu’une seule équipe, réaliser une partie des aspirations de notre peuple patient et peiné ».

Et d’ajouter : « Beaucoup de travail nous attend (…) Nous devons tous faire des sacrifices … Le pays a besoin de mesures exceptionnelles », sans préciser de quelles mesures il s’agit.

Le Premier ministre libanais a affirmé que « le gouvernement travaillera pour tout le Liban et tous les Libanais et ne fera pas de distinction entre partisans et opposants ».

« Le gouvernement se penchera à trouver une solution à la crise du carburant et des médicaments afin de mettre fin à l’humiliation des citoyens », a annoncé Mikati, appelant les ministres à limiter leurs sorties médiatiques, « parce que les gens s’attendent à des actes et non à des promesses ».

De son côté, le Président Michel Aoun a appelé le nouveau gouvernement à travailler en équipe homogène et coopérative pour mettre en œuvre un plan de sauvetage et concentrer les efforts pour le bien de l’intérêt national.

« Nous allons faire face à de grandes difficultés mais nous allons œuvrer à les vaincre et à concevoir les solutions possibles », a-t-il déclaré lors de la session gouvernementale.

Aoun a demandé au comité ministériel d’inclure dans la déclaration du gouvernement la reprise des pourparlers avec le Fonds monétaire international, la mise en place d’un plan de restructuration du secteur bancaire, le retour des réfugiés syriens et l’achèvement du plan de l’électricité.

Il a également appelé le comité à suivre le plan de relance adopté par le gouvernement précédent et les réformes incluses dans l’Initiative française ( lancée en août 2020), à organiser les élections législatives à la date prévue, à achever les investigations concernant l’explosion du port de Beyrouth et à accélérer le plan de lutte contre la corruption.

Vendredi dernier, un gouvernement libanais présidé par Najib Mikati a été formé, après 13 mois de tergiversations, suite à la démission du gouvernement chargé d’expédier les affaires courantes, présidé par Hassan Diab, le 10 août 2020, six jours après une explosion meurtrière au port de Beyrouth.

Les Libanais aspirent à ce que le nouveau gouvernement mette fin à la crise économique aiguë qui frappe le pays depuis fin 2019, et qui a entraîné un effondrement financier et une hausse record des taux de pauvreté, outre une pénurie de carburant, de médicaments et des produits de première nécessité.

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