Les attaques d’Aramco: le roi Salmane menace et les Houthis proposent une trêve

Arabie saoudite

Le roi saoudien «Salman ben Abdelaziz» a déclaré que son royaume prendra les mesures nécessaires pour conserver sa sécurité, en fonction des résultats de l’enquête au sujet des bombardements qui avaient ciblé les usines de la société «Aramco», au moment où le groupe des Houthis au Yémen a annoncé la suspension de ses attaques contre l’Arabie saoudite.

Samedi dernier, Riyadh avait annoncé que les deux structures vitales de «Bakik» et «Kharis», affiliées au groupe pétrolier Aramco avaient été bombardées par des drones, lors d’une attaque revendiquée le jour même par les Houthis.

Suite à cela, le roi Salmane affirma, lors d’une conversation téléphonique avec le président chinois «Xi Jinping», que «ces actes criminels représentaient une grave escalade contre la stabilité de la région, et menaçaient les livraisons des approvisionnements pétroliers dans le monde», promettant une réponse sévère et ultime.

Les Houthis tendent la main à une trêve

Par ailleurs, au Yémen, le groupe des Houthis, à travers le président du conseil souverain «Mehdi al-Muchat» a annoncé la suspension des attaques militaires contre l’Arabie saoudite, notant lors d’une déclaration à la presse: «Nous attendons une initiative similaire de la part des autorités saoudiennes, et nous conservons le droit de répondre si nous n’avons pas de réponse».

Trump ne lâche pas l’Iran

Dans le même contexte, le ministère américain de la Défense avait annoncé sa collaboration avec les Saoudiens, au sujet des attaques d’Aramco, soulignant qu’une équipe d’enquêteurs a été envoyées sur les lieux pour évaluer la situation et identifier les responsables.

Alors que de son côté, le président américain Donald Trump a déclaré qu’il attendait le succès des sanctions infligées à l’Iran, le principal responsable des attaques sur le royaume saoudien, selon lui, indiquant qu’il préférait ce type de stratégies aux interventions militaires.

«Je me contrôle au sujet de l’Iran, certains le comprennent alors que d’autres proclament une intervention rapide», a-t-il ajouté, lors d’une conférence de presse conjointe tenue avec le premier ministre australien.

L’Iran toujours aussi confiant

L’Iran quant à lui, a affirmé que les attaques qui ciblaient Aramco n’avaient été lancées à partir des terres iraniennes, indiquant que «la sécurité maritime de la région était de la responsabilité de l’Iran après que les États-Unis l’avait perdue».

Téhéran afficha également son soutien aux « Yéménites qui se battent pour la liberté », affirma continuer à les appuyer pour « venir à bout des envahisseurs ennemis », expliquant que Riyadh et Washington avaient été choquées par la précisions des attaques d’Aramco, et affirmant que quiconque menace l’Iran risque d’avoir des réponses inattendues.

Notant qu’avec le levé de l’embargo économique imposé à Téhéran depuis 1995 par Washington, les observateurs espéraient en 2016 un règlement de la situation, , après la signature d’un accord nucléaire destiné à interdire le développement des capacités nucléaires à but militaire de l’Iran.

Néanmoins, les sanctions rétablies par Donald Trump en mai 2018 à la suite de son retrait de l’accord, ont annoncé un conflit sans fin, exposant toute la zone du Golfe à une tension militaire alarmante où chacun des deux camps reste sur ses gardes, attendant le moindre zèle de l’autre.

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