Les Brigades du Hezbollah irakien menacent de viser les exportations de pétrole du Golfe

Les Brigades irakiennes du Hezbollah ont menacé de viser les exportations de pétrole des pays arabes du Golfe vers les États-Unis, au cas où le Président américain, Donald Trump imposerait des sanctions à l’Irak.

« Si Trump impose des sanctions économiques à l’Irak, nous œuvrerons avec nos alliés à empêcher le flux de pétrole du Golfe vers l’Amérique », a déclaré le porte-parole militaire du Hezbollah irakien, Abu Ali al-Askari, sur Twitter, lundi.

Le Président américain a menacé, lundi, d’imposer des sanctions à l’Irak si Bagdad exigeait le départ des forces américaines d’une manière « inamicale ».

Trump a également déclaré que son pays ne quitterait pas l’Irak si Bagdad ne payait pas les frais d’une base aérienne « très chère », sur laquelle Washington a dépensé des milliards de dollars.

Et Abu Ali al-Askari de répondre : « Quant à la base aérienne, elle sera réduite en débris si (Trump) insiste pour rester en Irak. »

Les Brigades irakiennes du Hezbollah ont subi une frappe aérienne américaine la semaine dernière, dans la province d’al-Anbar, dans l’ouest de l’Irak, à la suite de laquelle 28 de ses membres ont été tués.

L’attentat est intervenu après que les États-Unis aient accusé les brigades d’être à l’origine d’attaques répétées à la roquette contre des bases militaires hébergeant des soldats américains. Une de ces attaques avait tué un entrepreneur civil américain dans le gouvernorat de Kirkouk, dans le nord de l’Irak.

Après l’attaque, des centaines de miliciens du Hezbollah et d’autres factions chiites proches de l’Iran ont tenté, pendant deux jours, de prendre d’assaut l’ambassade américaine à Bagdad.

Les États-Unis ont riposté, vendredi, en lançant une frappe aérienne, près de l’aéroport de Bagdad, au cours de laquelle le commandant de la Force iranienne al-Quds, Qassem Soleimani, et le chef du Hachd al-Chaabi irakien, Abu Mahdi Al-Mouhandes, ont été tués.

Les brigades du Hezbollah irakien, qui reçoivent leur formation et leur financement de l’Iran, ont demandé aux services de sécurité irakiens de se tenir à une distance minimale de mille mètres des forces américaines en Irak, et ce à partir de dimanche soir.

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