Libye : Les Américains passent à l’acte pour limiter l’implication russe en Libye

Courrier arabe

L’ambassade américaine en Libye a annoncé que son ambassadeur «Richard Norland» s’était entretenu mardi, avec «Fayez al-Sarraj» le président du Gouvernement d’union nationale (GNA), une action qui commence à faire parler de l’intérêt américain, doublant au sujet de la crise libyenne et de l’implication russe au pays, seulement quelques jours après l’envoi d’un comité, pour discuter avec le général à la retraite «Khalifa Haftar».

Le communiqué publié mercredi, par l’ambassade américaine en Libye, nota que «Norland» et «al-Sarraj» avaient exposé les possibilités de suspendre l’offensive lancée contre Tripoli, et avaient discuté les efforts fournis, afin de parvenir à une résolution politique au conflit, à l’ombre de l‘intervention russe au pays.

D’autre part, un communiqué du ministère des Affaires étrangères nota qu’un comité américain avait évoqué avec Khalifa Haftar la crise de l’ingérence des Russes au pays, et leur exploitation du conflit.

La présence russe en Libye énerve-t-elle les Américains ?

Bien que les Américains n’aient pas évoqué les lieux des rencontres, des sources affirmèrent aux médias que Haftar fut rencontré dans la capitale de la Jordanie, alors que les discussions avec al-Sarraj s’étaient déroulées à la capitale tunisienne.

Les sources affirmèrent également que Haftar avait reçu un ordre directe de l’ambassadeur «Norland», l’appelant à mettre fin à son offensive armée lancée contre Tripoli, et de fournir des explications au sujet de l’avion américain abattu jeudi dernier par des armes russes.

Elles ont aussi affirmé que lors de la réunion, le comité américain envoyé à Haftar, et dont le ministre américain de l’Energie et le chef d’AFRICOM en faisaient partie, était préoccupé à comprendre la raison de la présence russe, bien que la question du cessez-le-feu fut abordée vers la fin de la rencontre.

Les Américains cherchent à détourner Haftar du camp russe

C’est alors au sujet de ces évolutions, que des spécialistes expliquent que «la résolution de la crise libyenne est loin d’être la priorité des États-Unis, car ils visent seulement à limiter l’implication russe en Libye et ce en choisissant de détourner Haftar et d’en faire un ami».

Ils signalent aussi que «la présence du ministre de l’Energie et du chef d’AFRICOM prouvent que les Américains se préoccupent des affaires du pétrole et du terrorisme plus que de la sécurité et la stabilité de la Libye».

Selon eux, les quelques heures qui suivent démontreront si Haftar osera faire face à la colère américaine ou s’il se résignera à admettre la défaite,  et à décevoir ses alliés dont les Émirats arabes unis se trouvent en tête.

Dans ce contexte, il importe de noter que depuis lundi, un calme relatif règne sur la majorité des axes de combats au sud de Tripoli, laissant espérer à une paix imminente et à un retour à la vie normale.

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