Mediapart : «La justice française enquête sur un prêt accordé au Rassemblement national à travers une banque aux Émirats arabes unis»

Courrier arabe

Le site français, Mediapart, a déclaré «avoir obtenu des informations, indiquant que la justice française étudiait les conditions de l’obtention d’un près de 8 millions d’euros, en 2017, par le parti du Rassemblement national (RN)», soulignant «l’implication d’une banque aux Émirats arabes unis».

Le site a indiqué, lors d’un article très détaillé, que «le prêt avait sauvé le parti du RN d’une crise financière à laquelle il avait fait face lors des élections présidentielles de 2017, lorsque sa présidente Marine Le Pen avait posté sa candidature».

Il affirma que «le prêt fut accordé par l’homme d’affaires, Laurent Fochier» et signala que «la transaction était passée par une banque aux EAU, et par un ancien député au Parlement européen, Jean-Luc Schaffhauser, qui avait joué le rôle de médiateur, et qui avait versé la somme de 8 millions de dollars dans les caisses du parti, en prenant des commissions en échange».

La justice française lance son enquête

Selon le site, «le bureau du procureur général financier a reçu un rapport de la part de l’unité anti-blanchiment, en décembre 2019, et a décidé de le joindre à l’enquête en cours depuis 2016, au sujet des commissions reçues illégalement par Schaffhauser, à la marge des deux prêts qu’il avait arrangé pour le parti RN», précisant qu’il s’agissait «d’un prêt de 9,6 millions d’euros arrangé avec les Russes, en 2014, et d’un autre pour 8 millions d’euros, obtenu en 2017, à travers une banque aux EAU».

Mediapart affirma : «La police française avait interrogé Schaffhauser à ce sujet et avait même demandé la collaboration de l’Union européenne et celle des EAU, bien que la collaboration avec cette dernière semble difficile à obtenir», soulignant que «les enquêtes étaient toujours en cours en quête de nouvelles pistes».

Le site indiqua avoir contacté Schaffhauser pour obtenir des réponses sur l’affaire, et indiqua «qu’il n’avait pas donné suite à ces appels».

Schaffhauser avoue avoir obtenu une commission

«Schaffhauser nous avait avoué, en 2019, avoir reçu une commission comme étant le médiateur qui avait procuré le prêt, mais il avait refusé de révéler le montant de la somme qu’il avait obtenue, et affirma avoir déclaré la commission aux impôts», nota le site.

Il indiqua que «le secrétaire général du fonds du parti RN nous avait affirmé que le prêt fut reçu légalement. Il a nié que le parti ait versé une commission à Schaffhauser, mais il souligna que ce dernier fut payé dans ce contexte, car il exerçait ses fonctions autant que membre au parlement européen».

«Schaffhauser nous a dit qu’il était possible de recevoir légalement de l’argent, alors nous avons dit sans problème qu’il l’a obtenu», avait-il confié, en indiquant «à ce que je sache, l’activité de Schaffhauser est entièrement légale».

Une banque aux EAU

Le site a souligné que «le contrat pour l’accord du prêt avait été signé à Bangui, la capitale de la République centrafricaine, et mentionnait que la somme fut accordée par la compagnie Noor Capitals pour l’investissement financier et la gestion des capitaux aux EAU».

Il ajouta : «L’argent a été versé dans le fonds du parti RN, une semaine après que Marin Le Pen s’est présentée pour les élections de 2017» et souligna : «Quelques mois après, la banque suisse Societé Générale a fermé tous les comptes du parti, et aussi ceux de Schaffhauser, alors ce dernier et Le Pen ont porté plainte contre la banque pour ségrégation».

Au final, il a précisé que «le parti insistait à garder le silence au sujet de l’affaire» et indiqua «qu’il se demandait toujours pourquoi la justice continue à enquêter sur les prêts, car il estime avoir tout raconté à leur sujet».

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