Netanyahou écourte sa visite aux États-Unis après un tir de roquette depuis Gaza

Le Hamas dément être à l’origine de la roquette qui a frappé lundi une maison à Mishmeret, au nord de Tel Aviv, tandis que la presse israélienne n’exclut pas une erreur militaire. Benjamin Netanyahou va écourter sa visite aux États-Unis.

En Israël, une roquette a frappé dans la nuit de dimanche à lundi une maison à Mishmeret, au nord de Tel Aviv, à plus de 80 km de la bande de Gaza, une distance rarement atteinte par les tirs depuis l’enclave palestinienne. La roquette a provoqué un incendie qui a fait au moins cinq blessés, ont indiqué la police et les secours.

Le Hamas et le Jihad islamique, son allié et autre mouvement islamiste, ont démenti être à l’origine des tirs en direction de Tel Aviv, laissant supposer que ceux-ci pourraient être le fait de groupes rivaux ou dissidents. Israël a assuré que le coupable était bien le Hamas mais la presse israélienne a indiqué de son côté que les roquettes de type Fajr pourraient être parties malencontreusement en direction de Tel Aviv lors d’une intervention de maintenance.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou était au moment de la frappe à Washington, où il doit rencontrer le président américain Donald Trump. Le chef du gouvernement israélien a annoncé qu’il écourterait sa visite aux États-Unis. Benjamin Netanyahou est par ailleurs en campagne électorale pour conserver son poste à l’issue des législatives prévues le 9 avril.

Plus de 250 habitants de Gaza tués en un an

Le tir de cette roquette lundi survient après le tir de deux roquettes en direction de la région de Tel Aviv à partir de la bande de Gaza le 14 mars. Aucun blessé n’avait été rapporté. En représailles, Israël avait conduit une centaine de frappes contre des positions du Hamas, dont un important site souterrain de fabrication de roquettes, selon l’armée. Quatre Palestiniens avaient été blessés lors de ces frappes.

Une trêve informelle entre le Hamas et Israël avait entraîné un calme relatif le long de la frontière, mais les dernières semaines ont été marquées par une nouvelle hausse de la violence. L’armée israélienne répondant systématiquement à ce genre d’attaque, ce nouveau tir de roquette lundi devrait attiser les tensions déjà vives avec les Palestiniens.

D’autant que ce regain de tension intervient à quelques jours du 30 mars, date marquant le premier anniversaire du début des manifestations et des affrontements palestiniens le long de la frontière entre la bande de Gaza et Israël. Depuis mars 2018, au moins 258 Gazaouis ont été tués par des tirs israéliens.

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