Des bases militaires et des prisons émiraties secrètes dans la Corne de l’Afrique

Courrier arabe

Des reportages ont révélé l’existence d’une prison secrète émiratie se trouvant entre le port et l’aéroport d’Assab, dans un périmètre loué par les Emirats Arabes Unis (EAU) en Érythrée, dans la Corne de l’Afrique.
Des photos, prises par satellites, avaient démontré que la zone dont les EAU s’étaient emparées, depuis 2015, au port d’Assab, n’étaient sujet d’aucune construction ou de développement militaires, mais que le port était directement transformé en base militaire émiraties d’où décollent les avions pour effectuer les opérations de l’alliance saoudienne et émirienne au Yémen.
Les photos prises, récemment, n’avaient signalé l’existence d’aucun conteneur ou de bateau commercial. Mais elles avaient, en revanche, détecté la présence de 13 navires, dont 11 navires de guerres et 2 pour le transport militaire, en plus d’une prison secrète sur les côtes de l’Érythrée dans la zone louée par les EAU.
L’équipe chargée de l’analyse des photos avaient assuré l’existence d’une prison dans une zone côtière entre l’aéroport et le port d’Assab, d’une superficie de 417 mille mètres carrés.
La prison -d’après l’équipe d’analyse- se compose de chambres souterraines, ce qui signifie que les prisons faisaient usage d’opérations «d’éloignement forcée», dont les EAU sont accusés par les organisations internationales en référence aux rapports de droits de l’Homme, basés sur les témoignages des familles des victimes, sur le transfert de détenus yéménites vers des prisons hors du Yémen.
Ceci pourrait aussi révéler les buts réels derrière la quête des EAU pour élargir son emprise sur Bab-el-Mandeb, l’une des plus importantes zones de transport maritime qui relie l’Europe, la mer Méditerrané, l’océan Indien et l’est africain.
L’Associated Press (AP) avait annoncé, dans une enquête publié, l’existence de 18 prisons secrètes, au sud du Yémen, dirigées par les EAU et ses alliés, en ajoutant que près des 2000 yéménites étaient portés disparus dans ces prisons, où les méthodes de torture les plus dures étaient adaptées.
Des fondations et des médias avaient échangé des informations, largement diffusées, sur des violations dans des prisons secrètes au sud du Yémen, affirment, aussi, que ces prisons appliquaient des «mesures de sécurité qui empêchaient les familles des détenus de rendre visite à leurs enfants, et qu’il y avait un grand silence, des services de sécurité à Aden, sur le nombre de prisonniers et les lieux de détention».
Et d’après les informations, que AP avait communiqué, les prisons affligées des tortures brutales qui pouvaient aller jusqu’à « griller » le prisonnier sur le feu, l’agence, avait décrit les conditions, d’après les propos d’un ancien détenu arrêté pendant 6 mois à l’aéroport al-Rayane, en parlant des cris des détenus et l’atmosphère de peur qui dominait, ainsi que les maladies qu’ils attrapaient, signalant que si l’un d’eux osait se plaindre, il été aussi tôt envoyé à la salle de torture.
Des responsables du ministère de la défense américaine (Pentagone) avaient avoué que Washington pouvait en permanence accéder à ces prisons secrètes, dirigées par des forces yéménites et émiriennes, et qu’elle y avait participé à l’interrogation de deux détenus, ce qui pourrait causer une violation des lois internationales.
L’enquête confirme que les tentations émiraties pour contrôler la carte de la mer Rouge sont devenues réelles, assistant sur le fait qu’elle essaye toujours de contrôler toutes les villes côtières yéménites qui donnent sur la mer Rouge.
La Corne de l’Afrique est une zone stratégique, situé à Bab al-Mandab et confiné entre la mer Rouge au nord et l’océan Indien au sud, ses côtes sont la scène d’une guerre froide pour s’emparer des ports.
Une guerre qui s’intensifie depuis les 2 dernières années, et désormais avec le déclenchement de la crise du golfe en 2017, les pays s’acharnent à réserver des sites sur la carte géopolitique de la région pour maîtriser les lignes maritimes mondiales.
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