Trois ans d’emprisonnement pour un Irakien ayant créé un faux compte sur Facebook

Courrier arabe

Les autorités irakiennes ont condamné hier un jeune irakien pour trois ans d’emprisonnement suite à la création d’un faux compte sur Facebook, où il diffusait de fausses informations et de faux documents. Cette décision est la première en son genre dans le pays.

Le tribunal des délits de Rusafa à Bagdad a indiqué que « conformément à l’article 211 du code pénal, il a été décidé de détenir le prévenu pendant trois ans parce qu’il a créé des pages avec de faux profils sur Facebook et a répandu des rumeurs, en plus de fausses informations et des documents falsifiés ».

A son tour, le procureur général irakien a déclaré au journal « Alaraby al-Jadeed »,  que « le pouvoir judiciaire a désormais décidé de prendre en charge les crimes électroniques tels que l’usurpation d’une page et la création d’un faux compte pour diffuser des informations erronées et faire propager des scandales ».

« Les autorités judiciaires ont l’intention d’imposer des sanctions sévères à l’encontre de 20 cas similaires, après avoir causé la destruction et la dispersion des familles »,ajouta-t-il, en soulignant également que « la consécration n’est pas uniquement liée à la création d’une page, mais aussi à ce qui a été publié ».

Cette décision coïncide avec l’intensification de la polémique politique et populaire en Irak sur une loi que le Parlement tend à légiférer en matière de droit d’auteur, d’accès à l’information, et de liberté d’expression, car elle contient des articles considérés comme flous qui peuvent être utilisés pour restreindre la liberté d’opinion et de publication.

D’après le directeur de la police communautaire au ministère de l’Intérieur, Khaled ak-Mahna: « la loi actuelle inflige des peines pouvant aller jusqu’à sept ans d’emprisonnement et une amende à ceux qui extorquent ou menacent à partir des sites de réseaux sociaux ou de tout moyen électronique ».

Il convient de noter que les autorités irakiennes ont alloué au début de l’année en cours des numéros d’appel d’urgence pour signaler des cas de chantage et l’appelant peut choisir qui lui parler en cas de problème sensible.

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