Un comité libyen fidèle à Khalifa Haftar, à Damas, tissant une alliance contre la Turquie

Courrier arabe

Un comité du gouvernement de l’est libyen, fidèle au général à la retraite, Khalifa Haftar, a tenu des discussions avec des responsables du régime d’al-Assad, à Damas la capitale syrienne, étudiant une alliance contre la Turquie.

Des médias libyens, alliés à Khalifa Haftar ont rapporté que le comité libyen, présidé par le ministre des Affaires étrangères, Abdelhadi al-Howij, «était en visite à Damas pour effectuer des collaborations et des discussions politiques, sécuritaires et informationnelles avec le gouvernement syrien».

«Cette initiative se présentait dans le cadre de la collaboration pour lutter contre le terrorisme, elle visera également à chercher des dispositifs adaptés, pour faire face à l’offensive turque qui menace la Libye et la Syrie», avait détaillé les médias.

Collaborations diplomatiques  

De son côté, l’agence de presse syrienne a noté que le comité libyen avait signé un accord avec le ministère syrien des Affaires étrangères, «prévoyant une proche réouverture du consulat et des sièges des commissions diplomatiques, et étudiant la concordance des positions des deux parties.»

Ces évolutions se présentent dans un temps où la tension continue à monter, entre Damas et Ankara, à l’ombre des opérations militaires turques, lancées au nord syrien contre l’avancée des troupes d’al-Assad et appuyant l’opposition.

Elles interviennent également au moment où la Libye replonge dans les affrontements féroces, entre les milices armées de Khalifa Haftar, soutenues par les Émirats arabes unis, l’Égypte et la Russie, et les forces du Gouvernement d’union nationale, reconnu par les Nations unies et appuyées par la Turquie.

Pour les observateurs, cette nouvelle alliance entre al-Assad et Haftar pourra entraîner l’implication indirecte du Caire et d’Abu Dhabi en Syrie, prêtent à tout faire pour éliminer la présence turque dans la région, «risquant d’engendrer de graves conséquences au niveau de la stabilité régionale déjà fissurée».

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