Un dissident saoudien tué au Liban, selon un parti d’opposition

Le dissident politique saoudien Manea al-Yami a été tué au Liban, ont déclaré dimanche le National Assembly Party ou NAAS (qui signifie « peuple » en arabe), un parti d’opposition saoudien, ainsi qu’une source des services de sécurité libanais.

Dans un communiqué publié sur Twitter, le NAAS, un groupe d’opposition fondé par des Saoudiens vivant pour la plupart en exil, a déclaré que Manea al-Yami avait été « assassiné dans des circonstances suspectes » samedi.

Le parti a exigé « une enquête juste, claire et transparente » sur ce meurtre, déclarant qu’elle tenait les autorités saoudiennes pour responsables de leur incapacité à protéger ses citoyens qui cherchent à obtenir davantage de libertés à l’étranger.

Les forces de sécurité intérieure libanaises ont déclaré qu’un citoyen saoudien de 42 ans avait été tué, poignardé samedi par ses deux frères au cours d’une dispute familiale, sans toutefois donner le nom de la victime.

Par ailleurs, ont-elles précisé, les deux frères ont été arrêtés dimanche et ont avoué le meurtre.

Une source des services de sécurité libanais a confirmé à Reuters que la victime de l’agression au couteau était Manea al-Yami.

L’ambassadeur saoudien au Liban, Waleed al-Bukhari, a salué sur Twitter les efforts déployés par les autorités libanaises « pour faire la lumière sur les faits et traduire les meurtriers en justice ».

Membre de la minorité chiite ismaélienne saoudienne, Manea al-Yami vivait au Liban depuis 2015, a indiqué Yahya Assiri, membre de haut rang du NAAS. Il essayait de bénéficier d’un passage sécurisé vers un pays tiers.

Manea al-Yami a participé à la création du NAAS en 2020. Le groupe prône l’établissement d’un Parlement élu en Arabie saoudite ainsi que de garanties constitutionnelles assurant la séparation des pouvoirs législatif, judiciaire et exécutif.

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