Yémen : Des assassinats et des prisons secrètes à Aden par ordres des Émirats arabes unis

Courrier arabe

Un reportage, réalisé par la chaîne d’information «al-Jazeera», a révélé les détails de l’implication des Émirats arabes unis (EAU), dans des affaires d’assassinat et de prisons secrètes à «Aden» au Yémen, en rapportant des procès d’enquêtes et des témoignages exclusifs.

Intitulé «ceintures de la mort», le reportage diffusé dimanche, indiqua que «le premier responsable des milices d’assassinat à Aden travaillait avec les Émiratis».

Il signala également que «des membres d’al-Qaïda, l’organisation numéro un sur les listes mondiales du terrorisme, avait mené des opérations, sous les ordres d’officiers émiratis».

Pratiques inhumaines des Émiratis dans les prisons d’Aden

Pour ce qui est des témoignages, le reportage mentionna les faits rapporté par «Marouan Abdellatif», un ancien détenu dans les prisons d’Aden, qui affirma avoir vu des officiers émiratis tuant un homme, qui refusa de donner ses aveux, et raconta qu’ils avaient mis sa dépouille dans un sac de poubelle.

«Marouan» ajouta qu’en prison, un détenu, qui travaillait comme juge avec l’Organisation de l’État islamique, lui avait confié que les Émiratis fournissaient les approvisionnements de pétrole de l’Organisation.

«Ceintures de la mort» signala également que le journaliste «Mounir Tala», qui travailla avec le Croissant Rouge émirati, affirma que «le Croissant Rouge était l’un des nombreux outils d’espionnage exploités par les EAU».

Tortures et violations sans sanction 

Le reportage de la chaîne continua ses révélations et signala, de suite, que «Charles Garawi», l’un des membres de l’équipe d’experts internationaux envoyés à Aden, affirma que des personnes avaient été violemment torturées, afin de les pousser à fournir des informations en relation avec le terrorisme.

Et c’est dans ce contexte, que le site «al-Khaleej Online» annonça que l’organisation humanitaire «Sam» lui avait révélé que «des officiers émiratis étaient impliqués dans des affaires de torture physique et psychique, de harcèlement et d’agression sexuelle à l’encontre de centaines de détenus yéménites dans des prisons émiraties, dans plusieurs gouvernorats yéménites».

En juin dernier, Amnesty international avait archivé de graves violations commises dans des prisons secrètes, contrôlées par les EAU au sud yéménite, et affirma que «ce type de pratique pouvait s’élever au rang des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité».

À l’époque, l’organisation nota dans un rapport intitulé «Dieu seul sait s’il est en vie», que des dizaines de détentions arbitraires, de disparitions et de tortures, étaient commises par des forces combattantes sous les ordres des EAU, sans que la moindre sanction ne leur soit imposée.

Jusque-là, aucune partie internationale n’a commenté le reportage, alors que des milliers de militants humanitaires implorent une intervention sévère, pour mettre fin à ces atrocités commises à l’ombre d’une guerre, qui déchire le pays depuis 5 ans.

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