Yémen : Les Houthis proposent de mettre fin à leurs attaques contre l’Arabie saoudite

Le groupe Houthi a proposé, samedi, de cesser ses attaques contre l’Arabie Saoudite, en échange de la fin des frappes aériennes de la coalition arabe, conduite par Riyad, contre diverses régions et fronts au Yémen.

C’est ce qui ressort d’un tweet de Mohammed Ali Al-Houthi, membre du Haut Conseil politique du groupe.

Al-Houthi a déclaré : « C’est nous qui appelons à la paix et qui avons proposé de nombreuses solutions, mais le résultat jusqu’à présent est que les bombardements par les avions américains, britanniques et européens se poursuivent, et que les combats perdurent ».

Et d’ajouter : « Nous sommes prêts, à condition que ce soit sérieux, et comme premier pas, à arrêter de lancer des drones et des missiles (contre l’Arabie Saoudite), si les pays agresseurs (la coalition) cessent de nous pilonner avec des frappes aériennes contre les provinces et les fronts (du Yémen) ».

Les autorités saoudiennes et yéménites n’ont fait aucun commentaire sur l’offre houthi jusqu’à 19h45 (GMT).

Le groupe Houthi a intensifié ses opérations contre l’Arabie Saoudite ces derniers jours, avec le lancement de drones et de missiles balistiques, ce qui a suscité une large condamnation arabe et internationale.

La coalition arabe a annoncé, de manière sporadique, qu’elle avait intercepté et détruit une dizaine de drones lancés par les Houthis contre l’Arabie Saoudite, en moins d’une semaine, en plus de la destruction d’un missile balistique.

Jeudi, l’Arabie saoudite a informé le Conseil de sécurité des Nations unies qu’elle prendrait toutes les mesures nécessaires pour préserver son territoire et la sécurité de ses citoyens contre les attaques « terroristes » des Houthis.

Le Yémen est, depuis environ 7 ans, le théâtre d’une guerre qui a fait 233 000 morts, alors que 80 % de la population qui compte près de 30 millions de personnes est devenue dépendante des aides pour subsister, dans ce que les Nations unies considèrent comme la pire crise humanitaire au monde.

Le conflit est encore compliqué par le fait qu’il a des extensions régionales. Depuis mars 2015, une coalition arabe dirigée par le voisin saoudien mène des opérations militaires pour soutenir les forces gouvernementales, face aux Houthis, soutenus par l’Iran, et qui contrôlent plusieurs provinces, dont la capitale, Sanaa.

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