Yémen: Plus de 100 détenus morts lors d’une frappe saoudienne, affirme la Croix-Rouge

Courrier arabe

Au Yémen, la Croix-Rouge internationale a annoncé dimanche, la mort de 100 prisonniers, lors d’une frappe aérienne menée par les forces de la coalition arabe, prenant pour cible l’université de «Dhamar» au sud de la capitale Sanaa, une structure académique que le groupe de Houthis a transformé en centre de détention.

«Pas moins de 100 personnes ont été tués lors de la frappe aérienne lancée par l’Arabie saoudite sur le centre de détention de Dhamar», avait déclaré pour l’agence de presse «Reuters», le président du comité international de la Croix-Rouge au Yémen «Franz Rauchenstein», qui avait signalé que les secouristes tentaient toujours de sortir les corps de sous les décombres.

De son côté, la «Ligue des Mères des disparus» a dénoncé la frappe sur le centre de détention, affirmant, lors d’un communiqué que: «La communauté internationale, la coalition arabe, les Nations unies, et le groupe des Houthis sont tous responsables de ce qui est arrivé à nos enfants», estimant que l’acte représentait un homicide direct et volontaire, à l’encontre des dizaines de personnes démunies.

La Ligue, qui proclama l’ouverture d’une enquête internationale en urgence, et demanda le jugement sévère des responsables d’un tel crime, porta également le groupe des Houthis pour responsable de plusieurs morts signalées précédemment, notant que «plusieurs détenus avaient déjà trouvé la mort à Dhamar, suite aux souffrances que les Houthis leur infligeaient, y compris la torture, et la négligence sanitaire», affirmant que «les détenus étaient privés de tous ce qui provenait de l’extérieur, même la nourriture et les médicaments».

Par ailleurs, et alors que les responsables des Houthis et des témoins civils, avaient indiqué que le raid avait ciblé le centre de détention de la ville, la coalition arabe avait annoncé avoir ciblé «une position militaire des Houthis, où plusieurs drones et missiles y étaient stockés», déclarant que la frappe était en réplique à l’offensive que les Houthis avaient lancé contre les structures saoudiennes.

Rappelons que l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis sont depuis 2015 en intervention militaire contre les Houthis, après avoir répondu à un appel lancé par le président «Hadi Mansor Abed Rabou» afin de récupérer la légitimité de son autorité et de rétablir l’ordre au pays.

Une guerre qui a fait plusieurs milliers de victimes civiles, marquant par un bilan terrifiant, la pire crise humanitaire du siècle, et malgré les proclamations internationales, et les appels lancés par les ONG à stopper la guerre, aucune des parties du conflit ne semble, jusque-là, se soucier de la vie humaine dans la région.

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