Les autorités saoudiennes traquent les proches des opposants et étouffent la liberté d’expression 

Courrier arabe

Après cinq ans de la campagne d’interpellation menée en septembre 2017 par les autorités saoudiennes, contre les opposants du régime, des activistes ont signalé que plusieurs proches de détenus sont traqués par le régime saoudien, tout en signalant que «l’arrestation de ceux qui exprime leur opinion se poursuit en Arabie saoudite».

L’organisation humanitaire, Sanad, a signalé, samedi : «Les autorités saoudiennes ont interpellé à nouveau Malik al-Douich, le fils du prédicateur victime de disparition forcée Soleiman al-Douich, un mois après sa libération».

«Malik al-Douich a été libéré le 2 septembre», avait rappelé l’organisation.

Elle nota aussi l’arrestation d’un poète, à la Mecque, à l’ombre d’un poème qui a exprimé son opinion au sujet de la situation en Palestine et la situation politique dans le monde arabe.

De sa part, Nacer Awad al-Qarani, fils du prédicateur Awad al-Qarani, a posté ce samedi, une vidéo sur Twitter pour signaler être parvenu à quitter l’Arabie saoudite.

«Moi Nacer, mon père est le docteur Awad al-Qarni, qui est détenu et dont l’exécution est proclamé par le Parquet général saoudien, j’annonce aujourd’hui avoir pu quitter le pays et être arrivé dans un lieu sûr», avait-il déclaré, sans citer sa nouvelle localisation.

Il ajoute : «Je suis sorti pour pouvoir défendre mon père et sauver ce qui peut être sauvé au pays, car parler là-bas m’enverra en prison, sachant que je risque d’être interpellé même en étant silencieux seulement car je suis le fils du docteur Awad al-Qarni».

Il est à rappeler qu’en septembre 2017, une large campagne d’interpellation a été lancée par les autorités saoudiennes, par ordre du prince héritier Mohamed ben Salman.

Des dizaines de scientifiques, savants, académiciens, hommes de religion, et activistes considérés comme étant opposants du régime ont été interpellés et le Parquet a proclamé leur exécution.

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