En Tunisie, l’ancien ministre des Affaires religieuses, Noureddine Khadmi, continue sont sit-in en compagnie de sa fille et de sa femme, à l’aéroport de Tunis-Carthage, marquant ce samedi 20 août son 3e jour, en signe de protestation contre son interdiction de voyage non justifiée.
L’université d’Ezzitouna est intervenue dans l’affaire, alors que le vice-président du parlement dissous, Maher Medhioub, a signalé que «Khadmi était dans un état de santé critique».
Ezzitouna envoie une lettre au président
Ce samedi, l’université Ezzitouna a adressé une lettre une président Kaïs Saïed, demandant son intervention urgente «pour régler la situation de Noureddine Khadmi».
«Dans la mesure où le président de la république représente le garant de la Constitution, nous vous appelons à intervenir en urgence en faveur du citoyen Noureddine Khadmi afin de régulariser sa situation et lui permettre de rejoindre son lieu de travail», avait noté la lettre.
Maher Medhioub parle de l’état de santé de Khadmi
Maher Medhioub, le vice-président du Parlement dissous, a signalé que «l’état de santé de Khadmi est critique», tout en affirmant que «ce dernier poursuivait son sit-in».
Lors d’une publication postée ce samedi sur son compte Facebook, Medhioub a rappelé que «Khadmi ne faisait objet d’aucune poursuite judiciaire».
Medhoib a bien précisé que «la cheffe du gouvernement, Najla Bouden, était partie vendredi en visite à l’aéroport, pour inspecter les préparatifs du sommet Japon-Afrique, sans penser à passer voir le ministre», déplorant l’indifférence des autorités face une telle affaire.
Il a fait savoir que «l’ancien ministre a été fiché S17 sur fond d’instructions de la part des autorités», lançant à nouveau un appel à mobilisation, pour que Khadmi puisse retrouver ses droits légitimes.
Il est à rappeler que Khadmi a annoncé jeudi 18 août sa décision d’entrer en sit-in à l’aéroport, après avoir été interdit de voyager pour la 7e fois consécutive, «sans motifs légale», avait-il proclamé.
Vendredi 19 août, il a envoyé une lettre au président Kaïs Saïed, lui expliquant sa situation et lui signalant qu’il était entré en sit-in à l’aéroport jusqu’à la résolution de sa situation.