Un avocat saoudien dément la déclaration de son pays concernant l’arrêt des exécutions d’enfants

Courrier arabe

L’avocat saoudien, Taha al-Hajji, a démenti, lundi, la déclaration des autorités saoudiennes selon laquelle la peine de mort sera suspendue pour les mineurs.

Taha al-Hajji, aujourd’hui en Allemagne et qui a notamment défendu 13 mineurs condamnés à mort devant la cour saoudienne, a affirmé que « le dit décret royal était faux et qu’il n’a été publié qu’en Anglais et non traduit en Arabe, car il s’adressait aux médias occidentaux et non pas arabes ».

L’avocat a ajouté, lors d’un article publié par le magazine américain « Newsweek »,  que « dix jours se sont écoulés depuis la parution du décret royal et qu’il n’a toujours pas été traduit en Arabe, et aucune condamnation à mort n’a été annulée depuis ».

Il a également rapporté que « 13 mineurs étaient condamnés pour des crimes présumés commis avant qu’ils aient atteint leur majorité, notamment Ali al-Namir, qui a avoué, sous la torture, avoir commis des actes de terrorisme ». Al-Namir était arrêté pour avoir crié des slogans anti gouvernement lors d’une manifestation en 2012.

« Newsweek » avait publié une déclaration de la Commission saoudienne des droits de l’homme, le 26 Avril, stipulant qu’un décret royal avait annulé les peines de mort concernant les mineurs ayant commis des crimes. La declaration avait fait le tour du monde notamment sur les grands médias internationaux tels que BBC et CNN.

En effet et selon la même source, le président de la commission, Awwad al-Awwad, a déclaré que la décision était « un évènement important réalisé grâce au roi Salmane ben Abdelaziz et son successeur au trône le prince Mohammed ben Salmane ».

Rappelons que les ONG de droits de l’homme critiquent régulièrement l’Arabie saoudite pour « ses infractions nombreuses aux droits de l’homme, notamment les arrestations arbitraires contre les opposants au régime, accentuées depuis l’ascension du roi Salmane.

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